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Papier Brouillon

Derniers commentaires
26 septembre 2011

Là Bas c'est mieux

http://mumandwild.tumblr.com/

Beaucoup plus propre, beaucoup moins de pub.

See you there !

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4 juillet 2011

Expo' à la bibliothèque

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3 juin 2011

Premier concert

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31 mai 2011

Rubik's Cube : Premières manipulations

Mars 2011, place du jeu de balle, Bruxelles.

S'y trouve la Boucherie Moderne, mais aussi un vrai marché au puces. Par "vrai", j'entends un marché qui regorge de trésors et autres broutilles d'époque pour quelques kopecks. Pas nos machés au puces (type Saint Ouen) avec, d'un côté, des boutiques de fringues hip-hop avec des sket-ba à 20€ et autres t-shirt de pouffe turquoise à 2€; et d'un autre côté, des antiquaires avec des crottes de pigeon dans du formol à 70 000 €.

Bref, nous nous y trouvions, pour visiter notre amie LéoElbows, et nous sommes tombées sur un Rubik's Cube à 1€ qui nous a occupé tout le week end. S'en était devenu véritablement obsessionnel. Mais tourner frénétiquement toute ces boules n'avait que peu d'intérêt, mais ça, je l'appris plus tard.

Le-dit cube, est reparti dans une contrée lointaine inaccessible en l'état, et ce n'est que ce week end de mai que je fis l'acquisition de mon premier Rubik's Cube.

Alors c'est assez unanime, dans toutes les méthodes de résolution (oui, parceque si vous vous imaginez finir un rubik's cube sans méthode, vous vous mettez le doigt dans l'oeil : il y a 43 million de milliard de combinaisons possible alors tomber sur la bonne "par hasard"...). Donc dans toutes les méthodes de résolution, on nous dit de commencer par faire une croix. C'est à dire ça :

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Le seul problème, c'est que pour arriver à ça, déjà, faut s'accrocher. Parcequ'il ne s'agit pas seulement de faire une croix, mais de faire comme sur l'image, là : on voit que la deuxième face du carré blanc est bleu. Bleu, tout comme la pièce centrale de ladite face. Là, c'est donc ok. Si le carré blanc avait pour autre face du vert, elle n'aurait pas été à la bonne place.

Parce que chaque pièce à une place déterminée.

Donc remplir toute une face blanche, c'est bien mignon, mais si ces carrés sont disposés n'importe comment, vous n'aurez aucune chance de finir le Rubik's Cube.

Bref. Pour l'instant, je tâtonne.

23 mai 2011

Lectures anarchiques et boulimiques

 

J’ai commencé, il y a un moment, maintenant, Le maître et Marguerite de Michael Boulgakov. Une œuvre incontournable de la littérature Russe du  XXème.

boulgakov

 

Comédie complètement loufoque, récit burlesque, conte surréaliste… j’ai été surprise par le ton du roman.

Pourtant, j’en ai bouffé du roman Russe, du XIXème et du XXème, et j’adore ça. J’adore d’ailleurs tout ce qu’on a tendance à lui reprocher : les longueurs, les interminables descriptions, les foultitudes de noms, les liens de filiation impossible….

Bon, ensuite j’avoue, je ne suis pas arrivée à bout d’Anna Karénine de Tolstoï, mais ca, c’est l’objectif de toute une vie !

Pour en revenir au Maître et Marguerite, ce qui est étonnant, c’est qu’on ne retrouve aucune de ces spécificités propres aux romans Russes (et à beaucoup d’autres romans naturalistes d’ailleurs).

Non. Là, on a juste un mec complètement barré, qui n’est autre que Satan, accompagné d’un zig d’une laideur absolue, d’un chat noir qui fume le cigare, et d’autres acolytes aussi fascinants qu’effrayants.

Cet homme retourne le tout Moscou, et aime à taquiner l’élite littéraires, poètes et romanciers stéréotypés. En filigrane, critique du monde littéraire en Russie du début du XXème siècle…..

 

Je ne voudrais pas vous flinguer la fin du roman, d’autant que je ne l’ai pas fini. J’ai été littéralement arrachée à ma lecture par Sabine...

 

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Acheté pour être lu après le Maître et Marguerite, j’ai été aspirée dans et par Sabine, de Maya Mihindou ; par ces trois gamins... dans une douleur que j’ai récemment connue. Par cette farouche envie de liberté… comme je la devine ! Par cette quête effrénée dans laquelle je suis, en permanence, bien que ce ne soit pas une grande ville que je cherche, mais moi-même. Eux aussi d’ailleurs, ne se cherchent-ils pas en abandonnant leur village derrière la forêt ? L’exil, ce n’est pas nécessairement abandonner son identité mais aussi la rechercher…

Les illustrations de M.Mihindou sont des poèmes. Le texte est presque accessoire. Il n’est là que pour faire lien entre les images. J’aime, ce trait, moderne et ethnique, où les corps se mêlent entre eux, où les corps se mêlent au paysages, où les paysages et les villes ont une âme, corps et membres brouillés, entrelacés, confondus, encore une fois, j’aime son trait et je bois Sabine jusqu’à la lie.

 

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Pis une collègue m’a prêté Sombres printemps d’Unica Zurn. Petite mouche, dans la tête d’une petite fille qui aime son père à la déraison. Qui hait son adolescent de frère, à la curiosité sexuelle dérangeante, puisqu’il la satisfait avec elle, tandis qu’elle, a la décence de la satisfaire avec son chien. Qui entretient un amour platonique avec un homme bien plus âgé, à la piscine, oui.

A 10 ans, l’amour n’est pas moins sérieux que la douleur. Le texte est brut. Le texte est violent. Erotique. Sec et tranchant.

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Je reprends le Maître et Margherite, hein, mais les colères répétées de mon fils de 11 mois, m’ont amenée à me remettre un peu les pendules à l’heure de l’écoute et de l’amour. Isabelle Filliozat est un nom que j’entends souvent revenir, sur les sites de maternage. Alors, oui, c'est aux éditions Marabout... Au cœur des émotions de l’enfant. Un indispensable, au même titre que le concept du continuum. Ecouter son enfant, comprendre ses colères, saisir les raisons de ces colères et y remédier sans heurts... Simplement, écouter.

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Je suis toujours en cours de lecture mais déjà, j’ai arrêté de m’agacer. Force est de constater que ca fonctionne. Non pas qu’il ne fait plus de colères (mais que veux dire la colère d’un enfant de 11 mois ?) mais je les appréhende différemment si bien que maintenant, à la maison : tout va (presque) bien -pour l'instant.

« Fait ta colère, chéri, pas de problème. Je vais essayer de finir le Maître et Marguerite »

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11 avril 2011

Une journée d'avril

 Avril et ses beaux jours. N'ont pas toujours été synonymes de belles journées. Mais ces dernières journées sont à souligner : joie et allégresse dans les yeux de mon fils. Beaux jours, oui. Relative insouciance, perdue en 2010, et un peu retrouvée, malgré les blessures qui rejaillissent parfois, ci et là.

Un coin d'herbe, un rayon de soleil. La malice d'un enfant de 9 mois et son sourire. Suffisent bien à arrêter le temps.

Et quel bonheur de constater que l'on ne s'est pas trompé. De contredire tous ceux qui regardaient du coin de l'œil, cette mauvaise habitude de faire dormir le bébé contre soi, avec soi. De le porter. De l'allaiter. De ne jamais le laisser pleurer.

Il a 9 mois et crapahute comme un ver de terre. Les genoux dans la terre trempée. Les fourmis lui grimpant les bras. L'herbe dans la bouche.

Il a 9 mois et bien qu'ayant été materné, il court, rampe, escalade, va à l'aventure et s'agace, si l'on s'amuse à le ramener à nous. Il est déterminé. Va chercher ce qu'il veut en brandissant fièrement l'objet de sa convoitise. Méritant.

Il ne me regarde pas. Il n'a pas besoin de moi. Il ne s'agrippe pas à ma jupe.

Fatigué, c'est vrai, il s'agace. 5 minutes porté contre moi et il s'endort. Je le pose, là, à 1 mètre de la table où 6 adultes éméchés prennent l'apéro. Il dort à terre sur l'herbe humide mais sous les yeux bienveillants de ses parents.

L'amour et la bienveillance. L'écoute et le respect de ses besoins. La confiance. Un enfant indépendant.

 

Il m'est arrivé de douter des bienfaits du maternage de proximité. Mais ces moments avec lui, ces moments entre amis, avec d'autres enfants me confortent dans mon choix. Le comportement de mon fils est à l'inverse de ce qu'on a pu me dire. Il est heureux, vaillant et indépendant.

30 mars 2011

MMX Book - under construction

Je prépare quelque chose sur mon année 2010.
Du texte et des gravures, essentiellement.

Je manque de temps, pour me mettre à l'oeuvre, ca avance tout doucement, mais cela me permet de construire le tout dans ma tête.

J'espère juste que le résultat sera à la hauteur de ce que j'ai en tête, à la hauteur des évènements que je souhaite représenter.

I'm so exited.

Au taf maintenant.

21 mars 2011

Philinte, Alceste, le bon chrétien, l’amitié ou une misanthropie refoulée à l’aire de facebook

 

 

Je suis paradoxe.

Je hais la race humaine, tout en aimant l’homme.

A moins que je n’aime la race humaine, tout en détestant l’homme ?

Je pense profondément que l’homme est bon. Mais la plupart de mes rencontres n’est qu’égoïsme et perfidie.

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J’ai toujours lutté contre ma misanthropie par des sourires de complaisance, parce que je ne veux pas me révéler aussi mauvaise que je ne le suis, bien que je ne le veuille pas l’être.

Parce que l’homme est ridicule, mais mon empathie m’empêche de le lui révéler. Sottise ! Lui n’hésiterait pas !

Parce que l’homme est détestable et c’est la raison pour laquelle je refoule ma misanthropie, car elle m’inclurait !

 

« Plus j’aime l’humanité en général, moins j’aime les gens en particulier en particulier »

Fédor Dostoïevski

 

L’amitié ou le syndrome facebook.

Multiplier, multiplier, multiplier. Le sentiment d’être aimé confer le chiffre qu’indique le compteur d’ami. Mettre sa vie en scène, grâce aux photos soigneusement sélectionnées.

 

Procès facebook, lui-même stéréotypé, trop relayé, aussi politiquement incorrect que les inrocks.

 

Transposé à la vie, il y a quoi donner des sueurs froides. C’est aussi comme ca que ca se passe, chers amis. L’amitié, telle qu’elle est considérée aujourd’hui, est à l’image de ce qu’elle est sur Facebook. Multiple, frêle, incertaine, insignifiante, creuse et grotesque.

 

Rousseau, a fini sa vie seul. Sans amis, au nom de l’amitié. (j’aime)

Le bon Chrétien, n’a pas d’ami. Car aimer son prochain sous-tend qu’il ne doit pas faire de sélection parmi les hommes et les estimer de manière égale.

Je suis un peu de tout ça. Mais mon conflit intérieur, c’est Alceste et Philinte qui l’expriment le mieux

 

Philinte.
Dans vos brusques chagrins je ne puis vous comprendre,
et quoique amis enfin, je suis tout des premiers...
Alceste.
Moi, votre ami ? Rayez cela de vos papiers.
J' ai fait jusques ici profession de l' être ;
mais après ce qu' en vous je viens de voir paroître,
je vous déclare net que je ne le suis plus,
et ne veux nulle place en des coeurs corrompus.
Philinte.
Je suis donc bien coupable, Alceste, à votre compte ?
Alceste.
Allez, vous devriez mourir de pure honte ;
une telle action ne sauroit s' excuser,
et tout homme d' honneur s' en doit scandaliser.
Je vous vois accabler un homme de caresses,
et témoigner pour lui les dernières tendresses ;
de protestations, d' offres et de serments,
vous chargez la fureur de vos embrassements ;
et quand je vous demande après quel est cet homme,
à peine pouvez-vous dire comme il se nomme ;
votre chaleur pour lui tombe en vous séparant,
et vous me le traitez, à moi, d' indifférent.
Morbleu ! C' est une chose indigne, lâche, infâme,
de s' abaisser ainsi jusqu' à trahir son âme ;
et si, par un malheur, j' en avois fait autant,
je m' irois, de regret, pendre tout à l' instant.
Philinte.
Je ne vois pas, pour moi, que le cas soit pendable,
et je vous supplierai d' avoir pour agréable
que je me fasse un peu grâce sur votre arrêt,
et ne me pende pas pour cela, s' il vous plaît.
Alceste.
Que la plaisanterie est de mauvaise grâce !
Philinte.
Mais, sérieusement, que voulez-vous qu' on fasse ?
Alceste.
Je veux qu' on soit sincère, et qu' en homme d' honneur,
on ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur.
Philinte.
Lorsqu' un homme vous vient embrasser avec joie,
il faut bien le payer de la même monnoie,
répondre, comme on peut, à ses empressements,
et rendre offre pour offre, et serments pour serments.
Alceste.
Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode
qu' affectent la plupart de vos gens à la mode ;
et je ne hais rien tant que les contorsions
de tous ces grands faiseurs de protestations,
ces affables donneurs d' embrassades frivoles,
ces obligeants diseurs d' inutiles paroles,
qui de civilités avec tous font combat,
et traitent du même air l' honnête homme et le fat.
Quel avantage a-t-on qu' un homme vous caresse,
vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse,
et vous fasse de vous un éloge éclatant,
lorsque au premier faquin il court en faire autant ?
Non, non, il n' est point d' âme un peu bien située
qui veuille d' une estime ainsi prostituée ;
et la plus glorieuse a des régals peu chers,
dès qu' on voit qu' on nous mêle avec tout l' univers :
sur quelque préférence une estime se fonde,
et c' est n' estimer rien qu' estimer tout le monde.
Puisque vous y donnez, dans ces vices du temps,
morbleu ! Vous n' êtes pas pour être de mes gens ;
je refuse d' un coeur la vaste complaisance
qui ne fait de mérite aucune différence ;
je veux qu' on me distingue ; et pour le trancher net,
l' ami du genre humain n' est point du tout mon fait.
Philinte.
Mais, quand on est du monde, il faut bien que l' on rende
quelques dehors civils que l' usage demande.
Alceste.
Non, vous dis-je, on devroit châtier, sans pitié,
ce commerce honteux de semblants d' amitié.
Je veux que l' on soit homme, et qu' en toute rencontre
le fond de notre coeur dans nos discours se montre,
que ce soit lui qui parle, et que nos sentiments
ne se masquent jamais sous de vains compliments.
Philinte.
Il est bien des endroits où la pleine franchise
deviendroit ridicule et seroit peu permise ;
et parfois, n' en déplaise à votre austère honneur,
il est bon de cacher ce qu' on a dans le coeur.
Seroit-il à propos et de la bienséance
de dire à mille gens tout ce que d' eux on pense ?
Et quand on a quelqu' un qu' on hait ou qui déplaît,
lui doit-on déclarer la chose comme elle est ?
Alceste.
Oui.

 

Le Misanthrope, Molière.

11 mars 2011

Mon enfant, ce bambou ?

 

J’aime à bavarder de pédagogie avec les mamans. Bien qu'éternelle ado, sur ce sujet, je me sens plus proches de mamans trentenaires à la culture traditionnelle, d’Afrique noire ou du nord, ou même d’Asie.

L’une d’elle me dit un jour : "Tu prends une tige de bambou. Jeune, on peut la tordre : elle est souple. Adulte, quand on la tord, elle se brise. Il en va de même avec les enfants".

Intéressant, même si on frôle les théories behavioristes.

 

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En ce moment, je me pose la question de l’autorité.

Je ne sais pas si l’on peut dire d’une maman de 8 mois qu’elle est « permissive », en tout cas, je ne suis pas autoritaire. J’utilise le « non » avec parcimonie, voire pas du tout. Je laisse mon fils jouer avec la nourriture, balancer ses jouets au dessus de son lit, me tirer les cheveux, m’attraper les lunettes… Je pars du principe que cet enfant, à l’âge qu’il a, a besoin de découvrir son environnement, de toucher à tout. Il découvre les matières, les formes, les sons. Alors il touche à tout, il agite, tire, tors, met à la bouche… Il découvre la vie et ce qui la compose. Ses sens sont au paroxysme de leur éveil et je ne veux surtout pas les brider.

Ma permissivité trouve son origine, non pas dans le laisser faire, mais dans le laisser découvrir….

 

Depuis peu, il fait ce que l’on peut appeler des crises. Si il souhaite attraper quelque chose et que je ne lui permets pas (la sécurité en serait la seule raison, quelle horreur, j’y reviendrai) il se jette en arrière, par terre, se met rouge de colère et hurle. Il apprend la frustration et affiche un caractère bien affirmé. Je ne me laisse pas encore dépasser, mais je sens que ça pourrait bien être le cas.

 

Je remets donc en cause ma façon de faire. Apprendre la frustration. Dire non à un enfant. Lui fixer des limites. L’écrire me fait du mal, mais j’ai bien l’impression que cette étape est indispensable. Le bambou est encore souple. Mais comment ne pas faire le parallèle avec les théories behavioristes ? Mon enfant n’est pas un bambou et encore moins un caniche à qui je donne un sucre pour le récompenser, ou une fessée pour le punir. Je souhaite révéler sa nature qui, comme tout être humain vierge de toute influence sociale est bonne, et non la façonner comme il est entendu de faire avec les enfants aujourd’hui.

 

"Les punitions, les menaces, les humiliations n'atteignent jamais leur but à long terme, parce qu'elles provoquent colère et rancœur, parce qu'elles portent atteinte au lien entre parents et enfants."

La véritable nature de l’enfantJan Hunt

 

Je suis face à un dilemme, pour lequel je n’ai pas de solution idéale.

Donc j’essaye d’être une mère suffisamment bonne (sans faire référence à la good-enough mother de Winnicott) et de suivre mon instinct de mère, sans m’enquiquiner des questions du « trop » ou du « pas assez ». Pas toujours évident d’avoir confiance en la mère qui est nous.

28 février 2011

Saturday Night Fever

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27 février 2011

Gratte et gratte

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27 février 2011

Incommensurable

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21 février 2011

Gravurztraminer - première récolte

Jeu de mot pourri, je n'ai trouvé que ça. 

Deux planches, deux couleurs. 

J'ai longtemps hésité entre le coeur rouge/ fleurs noires ou le coeur noir/fleurs rouges. Finalement, je les ai associées et ça donne ce que vous voyez là. J'aime bien le jeu de mirroir, finalement. 

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La gravure suivante à été pour moi très instructive. Travail sur la matière, sur la couleur, sur la typo... A suivre donc. 

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2 février 2011

Gribouillis et poésie

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27 janvier 2011

Digression pré-tattoo

stasia_burrington_4                        Encore, une fois, sous les aiguilles, du dermo. Cinquième pièce.

A chaque fois c’est pareil, la veille : du mal à m’endormir. Le jour même: le ventre noué, la tête ailleurs, le corps qui flotte. Excitée, et apeurée. Dans un état second. Impossible de penser à autre chose.

Car comme à chaque fois, je ne sais pas ce qui m’attend : je donne toujours une idée globale au tatoueur - un endroit, une couleur, un motif, une signification - puis je lui fais confiance. Je lui fais confiance parce que je l’ai choisi. Si je lui confie mon idée, mon corps, c’est que je crois en son intuition, en son talent, en ses idées, en sa créativité, en sa connaissance du corps pour créer l’harmonie entre ce qu’il fait et ce pourquoi je le fais.

Ce que je redoute - au sens où je suis à la fois effrayée, excitée, apeurée, enthousiasmée - c’est, non pas la douleur, que je recherche, tout en la craignant, mais les heures de préparations qui précèdent le premier contact du dermo contre ma peau. Je ne visualise pas le dessin définitif, mais les raisons d’être du tattoo suffisent à me porter. Je n’ai jamais eu peur du raté : ce n’est pas tant le résultat qui compte que ce pourquoi je le fais.  

Le rendu esthétique est secondaire, bien qu’essentiel, malgré tout.

Mon corps ressemble d’ores et déjà à un patchwork. Cela m’est égal car il me représente et est à l’image de mon histoire. Oui, j'y écris mon histoire mais la chute, nul ne la connais. Je ne sais pas à quoi je ressemblerais dans quelques années, le tout ne sera probablement pas harmonieux, d’ailleurs. De toute façon, nous sommes tous tributaires du temps, qui décidera de ce que notre corps adviendra. Je préfère garder la mainmise sur ce corps en constante évolution et lui donner une âme, une vie, la faire évoluer comme je l’ai décidé. Ce corps m’appartient et avant que les impondérables de la vie ne le reprennent, je me l’approprie.


Les photos de cette nouvelle pièce bientôt.

En attendant, le lien de Karl Marc sur votre droite, là.

Illustration Stasia Burrington©

http://stasiab.wordpress.com/

25 janvier 2011

Map of Metal

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Pour les mélomanes, petit lien intéressant qui recense une bonne partie des dérivés du métal sous forme de carte.
C'est pas mal fichu et surtout, il y a toujours une petite dizaine de groupe représentatifs du genre/sous-genre pour nous permettre de nous faire une idée !
Map of Metal

24 janvier 2011

Le concept du continuum : Apprendre à ne pas être esclavagistes avec ses propres enfants !

YequanaSling                   Je suis en train de lire Le concept du continuum de Jean Liedloff, ouvrage de référence du maternage dit « proximal ». Et pour cause : la lecture de certains passages de cet ouvrage m’ont bouleversé, à tel point que jamais je ne considérerai ma relation avec mon fils, et mes relations sociales, plus globalement, de la même manière.

Il serait impossible de résumer ici cet ouvrage tant il est riche d’exemples et de démonstrations probantes, en faveur d’une relation fondée sur le respect de l’individualité de l’enfant. Ceci dit, je vais tenter, pour le lecteur n’ayant idée de ce qui le compose, d’en extraire les grandes lignes.

Ce concept s’appuie sur l’observation des Yékwanas, peuple dit primitif d’Amérique du Sud (nous pourrions revenir sur la notion de primitif, m’enfin) avec lequel Jean Liedloff a passé quelques années.

Ces observations ne l’ont finalement amenée à aucune conclusion scientifique. Jean à tout simplement constaté ce peuple considérait l’enfant pour ce qu’il est : un être à part entière, à qui il est important de faire confiance. Le continuum de l’espèce humaine sait ce qui est bon pour lui, c’est ce qui lui a permis de survivre tous ces millions d’années, donc écoutons-le. Écoutons-nous.

Les enfants Yékwanas sont sereins, heureux. Ils ne pleurent pas, ne se mettent pas en danger, sont autonomes et écoutent les recommandations de leurs parents.

Les parents écoutent leurs enfants, répondent à leurs besoins, leurs font confiance, les aime pour ce qu’ils sont et les respecte. Jamais, ils ne considéreraient que leurs enfants les testent, les manipulent, ou que sais-je encore.

Les bébés ont besoins d’être portés. Les Yékwanas, comme beaucoup d’autres civilisations l’ont compris. Après 9 mois dans un liquide à 37° dans sa maman, comment peut-il supporter d’être laissé seul, sans contact, dans un berceau ? Il ne le supporte d’ailleurs pas, et c’est pourquoi il pleure. De fait, son besoin de contact est intense, si intense qu’il est capable de pleurer des heures, seul dans son lit. Ces pleurs révèlent une véritable agonie, que beaucoup de parents acceptent, tolèrent malgré eux, car ont leur a appris à ne pas « céder » à un enfant. Non. Ce besoin de contact le secoue véritablement et son degré de souffrance se mesure à l’intensité de ses cris.

Que dire de l’éveil de l’enfant porté ? Constamment dans le dos ou sur la hanche de sa mère, l’enfant porté est confronté à mille et une situations, à mille et une odeurs, à mille et un visages. Il voit sa mère cuisiner, il la voit discuter, il l’entend, puis s'endort, parfaitement paisible et rassuré... Il se réveille, toujours contre elle, elle cuisine, discute, vis sa vie… L’éducation silencieuse, en somme. Tout en nourrissant ses sens, son appétit et sa curiosité. Sans compter que la maman, libre de ses deux mains peut vaquer à ses occupations, en présence d’un bébé serein et rassuré.

Le bébé qui reste sur le dos n’en a que faire du plafond. Il n’a que faire, de son truc accroché au dessus de son lit. Les balades en poussette ? Que dire de la cime des arbres et des immeubles qui défilent toujours sous le même angle ? L’enfant pleure et pleure….. Aucun de ses besoins n'est satisfait : ni celui d'être en contact, ni celui d'être rassuré, ni celui d'être éveillé.

Depuis des années, les bébés pleurent pour être pris dans les bras, depuis des années, les parents résistent et considèrent leur enfant comme un ennemi contre lequel il ne faut pas céder. Le message (ces cris) est pourtant on ne peut plus clair !

Résultat de cette lutte : des enfants malheureux, et des parents désespérés par les cris de leurs enfants.

Hier encore : apéro entre amis, heure de passer à table. Mon pote prends son fils de 5 mois et le couche dans sa cage son lit à barreau. Le bébé hurle. Il n’avait manifestement pas envie de dormir. Oui, ce n’est pas parce qu’il est l’heure pour les adultes de passer à table, que les bébés ont forcément envie de dormir ! Au bout de 5 minutes de hurlements, il revient avec le bébé dans les bras en disant, dépité : « il a gagné ». Le bébé est un ennemi, contre lequel il faut essayer de ne pas craquer et quand on craque suit son intuition de parent, c’est qu’on est faible : l’enfant manipulateur a gagné.

Je ne juge pas du tout. Je relate cette expérience à titre d’exemple. Ces comportements justifient le fait qu’il faille rompre avec les théories de nos parents et revenir à des choses essentielles, à l’écoute de nos sens, à l’écoute de nos enfants….   

Bref, ceci n’est qu’un aperçu, le concept du continuum aborde bien d’autres aspects de l’éducation et de la vie en société, mais j’y reviendrai, chaque chose en son temps.

ConceptContinuum

Pour l’heure, je retourne à ma lecture et reviendrai bientôt compléter cet article avec en prime, une critique de ce concept parce que hein, tout n’est pas rose non plus, hein.

 

22 décembre 2010

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22 décembre 2010

La mort

Quoi ?
La mort vous fait peur ? Pourquoi ? Vous êtes pourtant certains de la rencontrer! Expérience que vous vivrez, assurément. Peut être même que l'un de vos proches a déjà vécu l'expérience de la mort, mais vous ne pourrez jamais avoir de retour, sur cette expérience. C'est peut être pour cela qu'elle est effrayante, la mort. Il n'y a personne pour témoigner de ce qui se passe, de ce qui se joue, à ce moment là.
Mais pourquoi la fuir, puisque nous savons qu'elle est là ? Ne vaut-il mieux pas l'affronter ? Se préparer ?

Quand la mort s'immisce dans notre vie, sans qu'on l'ai demandé. Sans qu'on l'ai appelé. Quand elle pointe le bout de son nez...

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Danse macabre par Hans Holbein

A l'annonce d'une mort prochaine, par exemple.
Lorsque les médecins nous disent qu'il n'y a plus rien a faire. Où trouver de l'espoir ? J'aurais aimé, tellement aimé être croyante. Implorer un Dieu ou un Saint quelconque, pour faire fuir la maladie.
Mais lorsque notre Dieu, c'est la science ? Quand la seule chose à laquelle on croit, la science, nous dit que c'est terminé, a quoi se raccrocher ?

Pour la première fois de ma vie, je vis la philosophie. Je lis et relis les textes de nos plus grands, sur la mort. Montaigne et Heidegger, Socrate et même Epicure. Oui, la philosophie en vrai, dans tout son soûl, dans toute son âme, pas uniquement sur papier. La philosophie comme religion...

Ou la littérature, aussi. Tchekov en parle très bien, de la mort....

De fait, ce sujet m'a obsédé et m'obsède encore... J'espère qu'il quittera mon esprit, mais pour l'instant, il est là. Et la seule chose qui me permet de le dompter, c'est de m'y confronter.

22 décembre 2010

Les impressions d'une malade mentale

Unica Zurn vous est probablement inconnue ; Elle l’était pour moi, jusqu’à ce que je fasse des recherches sur Hans Bellmer, cet artiste qui me trouble tant. Tellement, que j'ai sur mon épaule droite, rendu hommage à sa poupée.

Unica Zurn est sa femme. Son nom sonne comme une imposture tant il me parle.  Tant il est en absolue cohérence avec l’œuvre de son mari. Unica. Zurn. Tant les références qui me viennent en tête sont monstrueusement glauques, peut-être autant que ses œuvres semblent l’être. Ce qui me vient en tête, ce sont les œuvres sonores du prétentieux John Zorn, ou mieux, à Mars de Fritz Zorn, roman que j’ai lu avec empathie, auquel je repense avec effroi, aujourd’hui.

Unica Zurn, femme d’Hans Bellmer, m’évoque déjà tant de choses, tandis que je ne connais encore rien d’elle.

Unica Zurn à la folie créatrice. Malade mentale. C’est ainsi qu’elle sous-titre son recueil de poèmes l’Homme Jasmin. Elan de lucidité malgré sa maladie reconnue et donc assumée. Unica surprend autant qu’elle effraie.

Son œuvre graphique et littéraire reste toutefois intimement liée  à celle de son époux, à tel point qu’on qualifie l’œuvre des deux amants de « jeux à deux ».

Hans Bellmer, et sa poupée. Avec laquelle il joue des permutations infinies qu’elle permet.


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Il l’assemble, la désarticule à l’infinie, au gré de ses envies, de ses angoisses. Inanimée, elle lui permet de projeter ses désirs d’emprise sadique, comme pour conjurer ou exorciser la toute puissance maternelle, à l’instar de ce que ce qu’à décrit Winnicott, dans jeu et réalité : "L’enfant aime à ficeler ses jouets pour les ligoter, alors qu’il vit dans l’angoisse permanente de la perte de sa mères". (Revue Française de psychanalyse, de Jean François Rabain). C’est ce que Hans Bellmer projette dans sa poupée….

Dans l’imaginaire d’Hans Bellmer, Unica Zurn succède sa poupée. Unica le subjugue, et il voit en elle l’incarnation parfaite de sa poupée, l’inspirant de la même manière. S’en suit une série de gravures la représentant, transpirant un érotisme sadique, délicat, saisissant.

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De la même façon, Unica reprend à son compte l’anagramme, procédé poétique vanté par Hans Bellmer dans l’un de ses rares écrits : anatomie de l’image. Il l’y initie et c’est ainsi qu’elle dépeint ses textes érotico morbides, relatant un quotidien emplis d’hallucinations liées à sa maladie, et dans lesquelles, telle une prophétie, elle y évoque son suicide. (Elle se jette par la fenêtre, à Paris, alors que Hans Bellmer gît, hémiplégique).

Un homme hante ses pages, jamais nommé. Parfois, nous retrouvons un qualificatif tel que « homme poubelle », « homme jasmin », identité jamais révélée, pourtant devinée….

Son œuvre picturale, quant à elle, est très proche de celle de son mari. Pourtant… Une anecdote illustre bien le personnage : convaincue de la médiocrité de ses travaux, (d’autres, bien avant elle, devraient s’en inquiéter), elle déchire ses œuvres quelques heures avant une exposition personnelle…. Le commissaire, maintient l’événement, en exposant ses œuvres recollées….

Unica Zurn, bien que je ne la connaisse pas, m’intrigue déjà .


Illustrations : Hans Bellmer

Etrange choix, que d'illustrer un texte sur Unica Zurn avec des illu de son mari. je n'y ai pas réfléchi, cela m'est venu spontanément.

Tandis que certains affirment qu'elle n'existerait que dans l'ombre de son mari....

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